Face à la chute des prix de pétrole causant l’effondrement de l’économie rentière du pays, basée sur l’exportation des hydrocarbures, le gouvernement n’a trouvé que des mesures d’austérité pour faire face à la crise économique qui menace le pays en optant pour l’augmentation des prix du carburant et la hausse des impôts qui fragilisent et mis en péril le pouvoir d’achat des classes défavorisées déjà en souffrance.
La volonté du gouvernement d’aller jusqu’au bout de sa politique d’imposer la réforme du régime de retraite notamment la suppression du départ en retraite avant l’âge de 60 ans “retraite anticipée” rencontre une vague de protestation, un refus et une désapprobation de la part des travailleuses et des travailleurs, des syndicats et des collectifs autonomes des travailleurs.
Le gouvernement aussi s’apprête à adopter un nouveau code de travail qui remet en cause les acquis fondamentaux des travailleuses et travailleurs algériens, à savoir le CDI et le droit de grève et renforce les pouvoir des chefs d’entreprises qui sont déjà exorbitants.
Ces mesures décidées d’une manière unilatérale, sans débat et sans dialogue avec des véritables forces et représentant de la société reflètent à la fois l’échec des politiques engagées depuis des décennies et l’absence d’une vision et d’une stratégie à moyen et à long terme pour construire une économie productrice de richesses et créatrice d’emploi, indépendamment des recettes des hydrocarbures.
La politique de la sourde oreille et l’absence de la volonté ou l’incapacité du gouvernement d’adopter de réelles mesures et solutions aux problèmes que rencontrent les citoyens “es”, renforcent d’avantage son isolement et le faussé qui le sépare de la population et met le front social en ébullition et risquent de mener le pays vers une explosion sociale à de conséquences dramatiques sur l’avenir du pays.
Face à cette situation inquiétante, le RAJ:
Demande l’annulation de la nouvelle réforme de la retraite et appelle à l’ouverture d’un dialogue et un débat large avec tous les syndicats autonomes pour l’élaboration de la loi sur la retraite et du code du travail.
Exprime son soutien et sa solidarité avec le mouvement de l’intersyndicale dans ses actions notamment la grève prévue les 21, 22, 23, 27, 28 et 29 du mois de novembre 2016.
Dénonce l’exclusion des syndicats autonomes par le gouvernement dans le dialogue et les négociations sur des dossiers déterminant comme celui de la retraite et le code du travail.
Appelle à une large et effective solidarité avec les syndicats autonomes et avec tous les mouvements sociaux pour la construction des rapports de force nécessaires afin de peser sur les choix stratégiques du pays qui ont trait à l’avenir de la nation algérienne.
Alger le 19/11/2016
P/RAJ
Le Président
Abdelouhab Fersaoui
Le Président
Abdelouhab Fersaoui