Pourquoi les départs en retraite des enseignants se multiplient par rapports aux années précédentes.

Pourquoi
En l’espace de 3 ans plus de 20 000 enseignants sont parties en retraite et d’ici 2020 plus de 35 000 suivront, les raisons sont multiples.
L’une des premières raisons c’est qu’une grande partie des enseignants plus de 6000 ont atteint l’âge de départs à la retraite 60 ans pour l’homme et 55 ans pour la femme ou ayant travaillés pendant 32 ans. Jusque-là tout est maitrisable et logique.
Ce qui devient anormal c’est cette ruée de départ en retraite anticipée des enseignants depuis quelques année et qui est un droit. Ces départs ont obligé la tutelle à s’opposer à tous les départs anticipés et même à ceux ayant atteint 60 ans. Comprenant les raisons des départs et de peur de voir le secteur se vider de ses cadres le ministère de l’éducation au lieu de prendre les bonnes décisions pour stopper ce phénomène des départs oblige les enseignants à rester malgré leur incapacité à maitriser les classes. Les statistiques montrent que plus de 50% de femmes ont en 2015 et 55% des hommes ont atteint l’âge de 50 ans. Ces deux âges ouvrent droit à une retraite anticipée.
Maintenant quelles sont les vraies raisons :
–          La première nous l’avons déjà dit c’est l’âge requis pour le départ ce qui représente plus de 15% des cadres c’est-à-dire plus de 10 500 professeurs uniquement pour le secondaire.
–          La deuxième raison est sans doute la maladie ce qui représente plus de 3% ce qui représente plus de 2 100 professeurs uniquement pour le secondaire.
–          La troisième raison c’est les conditions dans lesquels exercent ces enseignants : classes surchargées, manque d’adjoints d’éducation, de surveillants, de censeurs, proviseurs incapable de gérer, business à l’intérieur des établissements, rôle administratif de l’enseignant au lieu du rôle pédagogique. Cette raison a poussé plus de 2% des enseignants à choisir le départ en retraite ce qui représente 1400  enseignants.
–          La quatrième raison c’est la violence et l’indiscipline non maitrisée à l’intérieur des établissements avec dans certains cas la complicité de l’administration et des parents d’élèves. Là aussi 2% des enseignants ont choisis le départ en retraite.
Ces calculs montrent que chaque année il y aura plus de 15 000 départs en retraite.
Ces enseignants pour la plupart dès leur retraite acquise regrettent de ne pas l’avoir prise plus tôt car ils peuvent compléter leur pension par des cours particuliers chez eux loin des désagréments des élèves, du seuil, de l’administration et des inspecteurs. Il suffit aujourd’hui de prendre en charge 6 élèves pendant deux heures par semaine pour avoir le même salaire sinon plus.
Les enseignants ont choisis de partir au lieu qu’à chaque année être stressés, demandés leur droit, être insultés et subir l’ingratitude de tout le monde.
Ce pénible et noble métier demande beaucoup d’austérité et de respect car quelque le salaire qu’on peut donner à un enseignant il est insuffisant et si de plus il n’est pas reconnu il vaut mieux prendre ses valises et partir sans demander son reste.
La tutelle a choisi la mauvaise solution pour retenir ces départs irremplaçables car au lieu de les doter d’un bon statut, de veiller à leur santé en répertoriant les nouvelles maladies  et de diminuer leur volume horaire suivant les années de services elle a choisi de les obliger à rester mais quel sera leur rendement ?
D’ici 2020 plus de 50% d’enseignant partiront en retraite sans que la tutelle ne puisse les empêcher de partir alors quelle solution pour l’école publique qu’on essaie de détruire par tous les moyens.
Hakem Bachir professeur de mathématiques au lycée Colonel Lotfi d’Oran