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La Mauritanie a présenté son deuxième rapport sur le pacte international relatif aux droits civils et politiques devant le Comité des droits de l’homme le 04 et 05 juillet 2019. Les experts des Nations Unies ont soulevé beaucoup de questions qui sont restées sans réponse malheureusement par la délégation Mauritanienne. Les questions liées surtout au passif humanitaire et l’esclavage n’ont pas trouvé de réponses.
-Les experts ont mis l’accent sur l’absence des données statistiques fiables sur les victimes de l’esclavage, une situation qui dessert plutôt la Mauritanie selon leur remarque très claire. Il a été question pourquoi IRA Mauritanie dirigé par Biram Dah Abeid n’est pas reconnue ? La réponse du ministère de l’intérieur a suscité la réaction des experts et toute la salle en disant qu’IRA-Mauritanie est une organisation à caractère ethnique, la loi l’interdit une telle structure dans le pays. Les experts reviennent à la charge, une organisation qui défend les droits des minorités, n’est pas contraire au pacte signé par la Mauritanie. Les minorités ont droit de s’organiser pour se défendre.
-Le cas du jeune Lamine Manghane a été soulevé, les parents attendent toujours que justice leurs soit rendue. La réponse du ministère de la justice était tout simple invraisemblable, à savoir que le procureur de la république a classé l’affaire sans suite comme s’il s’agissait d’une banale affaire d’un vol à l’étalage. Les experts ont rappelé à la délégation Mauritanienne qu’un procureur ne peut classer une affaire criminelle sans rendre justice. Mieux, toute la Mauritanie sait que le jeune Manghane a été tué par un gendarme à bout portant à Maghama lors d’une manifestation contre l’enrôlement biométrique discriminatoire.
-Sur le cas d’Abdallahi Salem Ould Yali arrêté suite aux poèmes qu’il diffusait sur les réseaux sociaux dénonçant la discrimination et l’exclusion des Haratine, la direction de la sureté de l’état a répondu, c’était une incitation à la haine raciale.
-Sur l’abrogation de la loi d’amnistie des criminels entre 1989 et 1992, la question a été posée, pourquoi l’état ne soumet pas le débat aux actuels représentants du peuple à l’assemblée nationale comme cela a été le cas au moment de son adoption?
– L’absence des statistiques qui déterminent la représentativité des ethnies noires: Haratine, Haalpoular, Soninké, Wolof a été soulevée. Les Haratine sont sous représentés dans les nominations au vu leur proportion démographique ainsi que les autres communautés noires.
La liste des représentants des ONG de la société civile :
Sarr Mamadou (FONAD)
Aminetou Mint El-Moctar (AFCF)
Maitre Fatimata MBaye (AMDH)
Kane Mamadou (Cadre pour les rescapés Mauritaniens en France )
Diko Hanoune (A.H.M.E et IRA)
Sy Mohamadou (Auteur livre Enfer Inal)
Alexis Thiry (MENA Righs Group))
Anti-Slavery/ SOS-Esclaves Mauritanie
Mme Kadia Sow
Mme Diarry Toumbou
Mme Kadia Bâ
- Oumar Alassane Bâ