FNE Maroc: Non a Loi cadre education formation

La Fédération Nationale de l’Enseignement FNE (Tendance Démocratique) renouvelle :

–  Son rejet de la loi-cadre de l’éducation adoptée par le Parlement ;

–  Sa revendication d’un enseignement public, gratuit et

unifié pour toutes et tous, du préscolaire au supérieur ;

–  Sa revendication de récupérer les fonds publics pillés et de mettre fin à l’impunité

Rabat, le 13 août 2019

Au milieu des projets de démantèlement de l’enseignement public, du préscolaire au supérieur, de la part de l’État marocain et de ses gouvernements successifs, pour satisfaire la politique de marchandisation de l’éducation, entamée depuis quelques décennies ;

Ainsi que l’attaque contre les droits et les acquis de la classe ouvrière en général et des travailleurs de l’enseignement en particulier, en utilisant :

–   Toutes les méthodes de récupérations politiques et syndicales envers les récupérables,

–   Toutes les méthodes de siège et de répression contre ceux qui s’opposent aux choix politiques officielles, en particulier dans les secteurs d’enseignement, compte tenu des projets impopulaires qui visent le démantèlement de la gratuité et de la qualité de l’enseignement public, et ce, au nom d’une réforme diffamatoire et sur la base de l’ingérence des institutions financières internationales qui ont ciblé le système de l’éducation et de la formation.

En plus du contexte de la mondialisation des mêmes rapports de production capitalistes, caractérisé par le développement de la précarité du travail sous toutes ses formes et par les manifestations grandissantes de la pauvreté et de l’exclusion sociale et économique.

Ce qui ont donné lieu à un processus de logique économique en harmonie avec les déterminants du marché, à partir de la charte nationale de l’éducation et de la formation, le programme d’urgence jusqu’à la vision stratégique 2015-2030, qui reposent tous sur la transformation :

–   D’activités et des services éducatifs en une marchandise ;

–   De l’école en une manufacture ; et

–   De l’enseignant – acteur pédagogique en un agent d’exécution.

Au cœur de ce processus régressif, qui touche le secteur de l’éducation et redéfinit les rôles et les fonctions de l’enseignement public, conformément à l’expansion capitaliste, se trouve la loi-cadre 51-17, la communauté a été privée de tout débat public; cette loi-cadre a été ratifiée par les deux chambres durant les vacances d’été (les 22 juillet et 2 août 2019);

Cette loi-cadre 51-17 renforce tous les objectifs visant à réaliser le droit à l’éducation à tous les niveaux (financement, privatisation, partenariat, gratuité, unification, généralisation, obligation, langues, programmes, curricula,…).

La Fédération Nationale de l’Enseignement FNE (Tendance Démocratique), se basant sur son rôle militant, combatif et allié aux intérêts des masses populaires pour un enseignement public, gratuit et unifié pour toutes et tous, du préscolaire au supérieur, a exprimé son rejet absolu de ce projet de loi cadre, et le considère comme un moyen de développement de la privatisation de l’enseignement public, et de priver la grande majorité du peuple marocain de leur droit à l’éducation, et de leur sujétion au pouvoir du patronat capitaliste.

La Fédération Nationale de l’Enseignement FNE (Tendance Démocratique), a contribué avec de nombreuses organisations militantes sur le terrain en protestant contre ce projet et en exigeant son retrait, mais les outils des tendances politiques et syndicales ont fonctionné pour forcer la plupart des composantes politiques et syndicales à la ratification de cette menace, à l’horizon proche, pour notre système éducatif.

Croyant: «Ce qui ne se réalise pas par le combat le sera par davantage de combat», nous renouvelons le pacte pour toutes les actrices et tous les acteurs de l’enseignement, dans leurs postes professionnels respectifs, et pour les masses populaires, de rejeter cette loi-cadre de l’éducation et de la formation, et de la considérer comme un outil qui renforce les intérêts du capital local et international et sa place dans un secteur social, qui est le levier efficace de tout développement économique et social réel, Le Bureau national de la Fédération Nationale de l’Enseignement FNE déclare ce qui suit:

1) Renouvelle sa revendication de récupération des fonds publics pillés (programme d’urgence, etc.) et de mettre fin aux politiques d’impunité des pillards ;

2) Réitère son rejet de la loi-cadre de l’éducation formation et considère qu’elle aura des répercussions néfastes sur l’enseignement public du préscolaire au supérieur;

3) Considère que les pleinement responsables sont l’État et les partis politiques, les syndicats et les médias qui lui sont fidèles, qui ont fui le débat public sur cette loi et l’ont fait passer par sa ratification;

4) Demande à nouveau au gouvernement réactionnaire de retirer immédiatement cette loi régressive, nuisible à l’enseignement public dans notre pays;

5) Souligne la misère de la méthodologie employée par le gouvernement pour faire passer des lois sociales et éducatives au parlement, loin de l’institution des négociations sociales avec les syndicats de l’enseignement;

6) Renouvelle son attachement au droit des marocains à un enseignement public, unifié, gratuit et de qualité, du préscolaire au supérieur, qui les transférera dans les rangs des niveaux avancés au niveau des différents indicateurs d’enseignement et socio-économiques;

7) Appelle toutes les forces et groupes militants qui rejettent le processus de destruction du service d’enseignement dans toutes ses dimensions, à se donner la main et à assumer la responsabilité du terrain, de la réponse intellectuelle et médiatique à cette loi et à tout ce qui lui est associé.

Pour le Bureau National de la FNE,

Le Secrétaire Général National, DRISSI Abderrazzak